la revue électronique de l'Institut de Recherche et d'Information sur le Volontariat (iriv) - www.iriv.net
« La meilleure des universités est une collection de livres.»
Thomas Carlyle (Eaglais Fheichein, Ecosse, 1795 – Londres, 1881).
L'institut de recherche et d'information sur le volontariat - iriv (www.iriv.net)
est un Institut privé qui travaille sur le bénévolat et le volontariat & l’éducation et la formation tout
au long de la vie. Créée en 2004 par Bénédicte Halba et Eve-Marie Halba, présidente et
secrétaire générale de l'iriv, la revue propose une réflexion sur des thèmes aussi variés que l'expérience, la promesse,
la différence, ou les confins... avec des témoignages venus de France, d'Europe et du reste du Monde.
Si vous souhaitez soumettre un article, cliquez ici.
« The greatest university of all is a collection of books.»
Thomas Carlyle (Eaglais Fheichein, Scotland, 1795 – London, 1881).
The institute for research and information on volunteering (www.iriv.net)
is a private institute specializing in the non-for-profit sector in Lifelong Learning (LLL). It has directed,
coordinated, and been involved in many European and national projects. Its electronic review, les rives de l'iriv - www.benevolat.net -
was created in 2004 by Bénédicte Halba and Eve-Marie Halba, president and general secretary of the Institute.
The review has published articles on topics as various as experience, promise, difference or borders with contributions from France,
Europe and worldwide.
If you wish to submit an article, click here.
Sonja Österlund-Poncet, Musée d'Histoire de la Médecine - Université Paris Descartes
La Finlande : Europe du Nord 59° 48' à 70° 05' latitude Nord 20°33' à 31°35' longitude Est. Superficie 338 145 km2. 5 246 000 habitants(en 2005), soit 16 habitants par km2 (132 en France). Depuis 1995, elle est membre de l'Union Européenne.
L'appartenance à une nation quelque peu en marge, en raison de sa situation géographique et géopolitique, fait souvent rêver d'ailleurs. L'appartenance à une minorité linguistique (en l'occurrence la langue suédoise) au sein de cette nation nourrit sans doute encore plus les rêves: atteindre d'autres rives devient presque vital. Même s'il n'est ici question ni de maltraitance ni de persécution ; simplement une sensation d'être à l'étroit. La présence, ou plutôt l'absence, d'un père marin au long cours n'est sans doute pas étrangère à l'envie de partir.
L'imaginaire permet d'abord de voyager, la littérature du monde vous ouvre les frontières. Tout est bon à prendre : les auteurs russes, américains, anglais, suédois…et un jour la découverte d'un livre, le " Livre " : A la recherche du temps perdu de Marcel Proust. En traduction d'abord, mais l'idée qui s'installe petit à petit de percer le texte original. Cette idée ne peut guère venir que du texte, du style, car le monde décrit par Proust n'existe pas, n'existe plus (même si les caractères sont universels). Un monde imaginé par un homme qui ne sort pas de sa chambre (et qui de surcroît est mort depuis longtemps) peut vous amener loin !
Un léger glissement au début, une vague tentation, et puis un jour c'est le départ. D'autres départs ont déjà eu lieu : dans les années 1980 (avant l'ère Internet) il y a eu la " génération Interrail "… Mais celui-là va s'avérer décisif. Une semaine à Paris se transforme peu à peu en une nouvelle vie. Rien d'un véritable calcul, le départ s'était profilé depuis longtemps. Les questions se pressent : " quelle appartenance ? ", " changer de nation ? " Pas si simple.
La seule rive salvatrice où se laisser échouer semblait la langue française. Je retournai donc du côté de chez Proust ! Ce fut laborieux. Pas facile de naviguer entre les écueils que sont les genres, les temps, les modes…mais quel plaisir ! L'Alliance Française a été d'un grand secours, des enseignants de qualité non seulement vous ouvrent l'accès à la langue française, mais aussi à la culture et à la société françaises.
Dans une société " de communication ", l'une des pistes pour mieux comprendre l'autre, ouvrir son esprit ne demeure-t-elle pas l'apprentissage d'autres langues dans ce qu'elles ont de mieux : les beaux textes. Les échanges et partenariats entre écoles et universités, les séjours linguistiques proposent depuis longtemps un cadre qui permet, notamment aux jeunes, de se familiariser avec d'autres sociétés. Bien évidemment ces échanges vont bien au-delà de la littérature ; la vie de tous les jours, le travail, le commerce, les transports font partie de l'existence commune d'une population, qui peut être sublimée par le verbe. Une bonne maîtrise du langage apparaît ainsi indispensable pour vivre ensemble, savoir mettre des mots, et des mots justes, sur les choses, peut éviter bien des conflits.
Les travaux de l'iriv élargissent sensiblement le monde de l'échange, de l'ouverture, de l'épanouissement professionnel, sur le plan international et interculturel, en valorisant le travail bénévole et associatif fait tout au long de la vie. C'est un formidable tremplin vers d'autres expériences, vers d'autres appartenances. L'iriv met en avant depuis 2007 la médiation interculturelle dans une Europe pluraliste. Tout le monde ne changera pas radicalement son existence - et tant mieux - mais le fait de savoir s'met eadapter, s'engager, voyager vers d'autres rives justement, aide à construire sa personnalité et son identité, pour aller de l'avant bien sûr, mais aussi pour mieux appréhender son propre passé, sa propre histoire.