la revue électronique de l'Institut de Recherche et d'Information sur le Volontariat (iriv) - www.iriv.net
« La meilleure des universités est une collection de livres.»
Thomas Carlyle (Eaglais Fheichein, Ecosse, 1795 – Londres, 1881).
L'institut de recherche et d'information sur le volontariat - iriv (www.iriv.net)
est un Institut privé qui travaille sur le bénévolat et le volontariat & l’éducation et la formation tout
au long de la vie. Créée en 2004 par Bénédicte Halba et Eve-Marie Halba, présidente et
secrétaire générale de l'iriv, la revue propose une réflexion sur des thèmes aussi variés que l'expérience, la promesse,
la différence, ou les confins... avec des témoignages venus de France, d'Europe et du reste du Monde.
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« The greatest university of all is a collection of books.»
Thomas Carlyle (Eaglais Fheichein, Scotland, 1795 – London, 1881).
The institute for research and information on volunteering (www.iriv.net)
is a private institute specializing in the non-for-profit sector in Lifelong Learning (LLL). It has directed,
coordinated, and been involved in many European and national projects. Its electronic review, les rives de l'iriv - www.benevolat.net -
was created in 2004 by Bénédicte Halba and Eve-Marie Halba, president and general secretary of the Institute.
The review has published articles on topics as various as experience, promise, difference or borders with contributions from France,
Europe and worldwide.
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Florence de Haynin, présidente d'Aria (2002-2004)
En 2003, la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) n'est pas un concept nouveau. La nouveauté, c’est l’intégration de la notion d'apprentissage informel, hors d'un contexte professionnel. Chance de la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, elle ouvre aux bénévoles associatifs d’autres perspectives qui prévoient « que les diplômes ou titres à finalité professionnelle peuvent être obtenus, en tout ou partie, par la validation de l’expérience ».
Aujourd'hui, les épouses de militaires ne veulent plus être sacrifiées à un système qui les rend tributaires de la mobilité de leurs conjoints. Les jeunes femmes du XXIème siècle ont épousé leur temps et l'enthousiasme l'emporte sur le découragement. Pour participer au mieux-être familial, elles valorisent leurs acquis scolaires, universitaires ou professionnels, ce qui leur permet de travailler et de conserver leur emploi. Elles battent en brèche les faux discours sur leur inexpérience et font mentir les clichés en montrant la vérité de leurs riches parcours.
Si la vie d’une épouse de militaire est jalonnée de temps forts, ils soulignent en creux les difficultés, les hésitations, les périodes de découragement et les doutes. Nous les avons tous connus, à des degrés divers, au long de la carrière de nos conjoints. Trente-cinq années de contacts permanents avec les familles et les conjoints de militaires m'ont fait prendre conscience de l'ampleur des tâches. L'inlassable dévouement qui anime les organismes officiels et bénévoles au service d'un but commun m’a enthousiasmée.
L'Aria (2) a considéré que le bénévolat était un moyen pour chacun d'enrichir son capital humain mais aussi social, en apportant sa contribution à la collectivité. Elle s’est donc associée à l’iriv pour devenir « cobaye » d’une expérience de valorisation des acquis de l’expérience bénévole (Vaeb) pour identifier, valoriser et valider à terme les savoirs, savoir-être et savoir-faire (3). Présidente d'Aria de 2002 à 2004, après en avoir été la secrétaire nationale, je vois l’occasion unique, grâce à la Vaeb, de « valoriser » et révéler le parcours de toutes ces femmes, trop souvent contraintes de cesser leur emploi ou d’en refuser un pour cause de « sur-mobilité ».
Les bénévoles d’Aria, susceptibles d'être intéressées par la Vaeb, se répartissaient en trois groupes. Les jeunes, dont l’engagement associatif est parfois le seul élément de permanence dans des parcours erratiques. Les femmes, qui se sont arrêtées de travailler pour élever leurs enfants et qui ont l'impression que leurs études ne sont plus adaptées à la vie professionnelle. Enfin, les personnes écartées du marché de l'emploi pour des raisons géographiques, économiques ou de santé.
Dois-je l’avouer ? Ce fut une joie de se sentir tout à la fois utile aux autres et partie prenante à part entière ! Quel plaisir d'avoir essayé de "servir" au mieux la communauté militaire ! Quelle chance d'avoir été le déclencheur puis le maillon d'une grande chaîne de solidarité entre nos familles ! Quel combat aussi d’avoir révélé la « vraie » expérience de femmes de militaire auprès de l’institution et du marché du travail.
La VAEB a été une ambition aussi bien à l’échelon national que pour notre association. Nous avons composé un partenariat « gagnant-gagnant », inédit et fructueux. Pour l’Aria, c’est une chance unique d’avoir été immergée dans le monde de la recherche, et de devenir un champ d’étude grandeur nature. Miroir des difficultés rencontrées par de nombreuses femmes de militaires, cette expérience a aussi révélé le parcours du combattant auquel sont confrontées celles qui recherchent un emploi. Cela nous a permis de réfléchir sur la vérité de notre expérience et sur la validité des critères expérimentés dans cette approche innovante des compétences.*
(1) L'Association de Réflexion, d'Information et d'Accueil des familles de militaires en activité (ARIA)- http://www.association-aria.org/
(2) l’Association de Réflexion, d’Information et d’Accueil des familles de militaires en activité (Aria) créée en 1992 s’est donnée pour mission de favoriser l’insertion de ces familles lors de leur arrivée dans une nouvelle garnison.
(3) L’Institut de Recherche et d'Information sur le Volontariat (iriv) s’est inspiré de la loi de modernisation sociale de 2002 pour proposer le projet Valoriser les acquis d’une expérience bénévole (Vaeb), sélectionné en 2003 dans le cadre du programme européen Leonardo da Vinci qui a pour ambition « la formation et l'éducation tout au long de la vie »- www.eEuropeassociations.net