la revue électronique de l'Institut de Recherche et d'Information sur le Volontariat (iriv) - www.iriv.net
« La meilleure des universités est une collection de livres.»
Thomas Carlyle (Eaglais Fheichein, Ecosse, 1795 – Londres, 1881).
L'institut de recherche et d'information sur le volontariat - iriv (www.iriv.net)
est un Institut privé qui travaille sur le bénévolat et le volontariat & l’éducation et la formation tout
au long de la vie. Créée en 2004 par Bénédicte Halba et Eve-Marie Halba, présidente et
secrétaire générale de l'iriv, la revue propose une réflexion sur des thèmes aussi variés que l'expérience, la promesse,
la différence, ou les confins... avec des témoignages venus de France, d'Europe et du reste du Monde.
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« The greatest university of all is a collection of books.»
Thomas Carlyle (Eaglais Fheichein, Scotland, 1795 – London, 1881).
The institute for research and information on volunteering (www.iriv.net)
is a private institute specializing in the non-for-profit sector in Lifelong Learning (LLL). It has directed,
coordinated, and been involved in many European and national projects. Its electronic review, les rives de l'iriv - www.benevolat.net -
was created in 2004 by Bénédicte Halba and Eve-Marie Halba, president and general secretary of the Institute.
The review has published articles on topics as various as experience, promise, difference or borders with contributions from France,
Europe and worldwide.
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Tina Glavic, Université de Ljubjlana
Le bénévolat n'est pas un phénomène récent en Slovénie. Au 19ème siècle, on note les premières initiatives bénévoles dans le champ de la culture, de l'éducation et de l'économie. C'est au sein de l'église que se développent les œuvres de charité et d'aide humanitaire.
Pendant l'ère socialiste de la République de Yougoslavie, il était assez courant d'être bénévole pour des actions humanitaires - par exemple les brigades de pompiers de la Croix Rouge - ou pour des organisations locales touristiques, culturelles ou sportives. Après la Seconde Guerre mondiale, les jeunes se sont engagés massivement dans les travaux de reconstruction encadrés par l'Etat.
Après la chute du bloc socialiste et le processus de transition démocratique et économique, le bénévolat et le secteur non gouvernemental ont commencé à prendre de l'importance. Peu de temps après l'indépendance en 1991, la philanthropie slovène s'est organisée pour promouvoir différentes formes d'activités humanitaires et développer le bénévolat et le travail solidaire dans le champ social.
Le bénévolat slovène manque de législation pour donner un cadre et des bases communes à la diversité de ces activités. Une loi sur le travail bénévole est attendue avant la fin 2010. Elle devrait aider à résoudre les questions sur la qualification ou la formation des bénévoles, ou la reconnaissance de leur engagement. Elle répondra aux problèmes d'assurance de leurs activités, s'attachera au financement durable de leurs organisations. Enfin, une mesure régulière du bénévolat devrait être mise en place pour fournir des données et des statistiques.
Il y a peu de reconnaissance officielle du bénévolat. On peut citer l'action des associations nationales de jeunesse reconnues par l'Etat. Les jeunes ont pu valider les aptitudes et les compétences acquises en Slovénie et à l'étranger. Ce cas est encore trop rare, le but du projet Nefik est de généraliser un système de validation des connaissances et de l'expérience. A cet effet, un guide de l'apprentissage a été proposé pour collecter ces informations.
Les missions bénévoles sont offertes par les associations nationales et internationales qui ont généralement des antennes slovènes. Elles se sont développées dans des domaines variés (sport, éducation, santé, culture, tourisme). La protection de l'environnement a aussi ses adeptes. " Nettoyons la Slovénie en un jour ! " a été l'événement récent le plus important. L'association Ecologistes sans frontières a mobilisé 273 000 bénévoles (soit 13% de la population slovène). Non contente de débarrasser le pays de 11 000 tonnes déchets, elle a pu élaborer une carte numérique des sites pollués illégalement. D'une action locale, très concrète, est née une politique à long terme de protection de l'environnement. L'association a su fédérer le soutien des communes, des institutions publiques et des entreprises. Chacun a contribué à changer la société.
Le bénévolat peut aussi s'intéresser à des minorités stigmatisées comme les demandeurs d'asile, les travailleurs étrangers, les Roms. Face aux conflits qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie, beaucoup d'associations slovènes se sont occupées de réfugiés croates, bosniaques, kosovars. Ces associations proposaient aux migrants un logement décent, un soutien financier, une aide juridique, une assurance santé. Puis, on leur offrait des cours de langues, une sensibilisation aux atteintes aux droits de l'homme. Les bénévoles jouent un rôle de conseillers et d'éducateurs.
Le bénévolat en Slovénie est un puissant facteur de cohésion sociale. A côté des formes traditionnelles d'engagement, on doit noter l'importance d'espaces culturels alternatifs et de réseaux non formels tous animés par des bénévoles. Cette particularité slovène révèle une créativité culturelle et un militantisme sociopolitique forts. Quel meilleur moyen de lutter pour l'égalité des chances ?